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Élections provinciales: les Ontariens mettront-ils tous les oeufs dans le même panier?

8/8/2011

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Si la tendance se maintient… le prochain gouvernement de l’Ontario sera conservateur et majoritaire.

À dix semaines des élections provinciales, cette situation stratégique est loin d’être coulée dans le béton.  Les dernières élections ontariennes et fédérales ont démontré que les campagnes électorales comptent et qu’elles peuvent réserver des surprises. Il est encore possible pour les libéraux de Dalton de McGuinty de renverser la vapeur et de remporter un troisième mandat, mais ils devront donner un sérieux coup de barre.

Pour l’instant, le sondage Forum Research publié le 30 juillet révèle une solide avance conservatrice. Chez les 2256 Ontariens interrogés le 27 et le 28 juillet, 38% ont l’intention de voter conservateur, 28% pour les libéraux, 24% pour les néo-démocrates et 7% pour les verts. Ces données sont exactes à plus ou moins 2.8% 19 fois sur 20.

Comment ces intentions de vote provinciales se traduiraient-t-elles en sièges à Queen’s Park? La firme de sondage n’offre pas de réponse, mais risquons une projection basée sur un modèle grossier. Soustrayons les intentions de vote actuelles des résultats provinciaux de chaque parti lors les élections de 2007. Cela donne une indication du mouvement d’opinion dans la province : +7,23 (NPD), +6.38 (CON), -1.02 (PV) et -14,25 (LIB).  Appliquons ces tendances aux résultats de 2007 dans chaque circonscription et voilà, nous obtenons une projection de sièges.

Les détails sont disponibles ICI, et ils sont fort intéressants. Ils prédisent un gouvernement conservateur majoritaire détenant 64 sièges, des libéraux réduits à 26 sièges et des néo-démocrates grimpant à 17 sièges.

Selon ce modèle, Tim Hudak et Andrea Horwath se feraient élire sans encombre, mais Dalton McGuinty aurait du fil à retordre dans sa propre circonscription. Les libéraux perdraient la majorité des membres du Cabinet actuel, incluant Leona Dobrowsky (ministre de l’Éducation), Deb Matthews (Santé), Kathleen Wynn (Transports) et Sophia Aggelonitis (Revenu).

En contrepartie, les conservateurs réussiraient à faire élire quatre candidats vedettes : Jack McLarren (l’ancien président du Ontario Landowners Association), Rocco Rossi (l’ancien organisateur libéral fédéral et candidat à la mairie de Toronto), Donna Skelly (une animatrice de télévision locale) et Simon Nyilassi (le PDG de la société d’investissement Caldwell).

Les conquêtes conservatrices se feraient au détriment des libéraux. Elles se concentreraient:

  • dans les villes de la Couronne de Toronto (Ajax-Pickering, Oak Ridges-Markham, Richmond Hills, Bramalea-Gore-Malton, Mississauga South, Mississauga Erindale, Brampton-Springdale, Brampton West, Etobicoke Centre, Etobicoke-Lakeshore, Pickering-Scarborough East, Scarborough Southwest, Scarborough-Guilwood);
  • dans le Nord de Toronto (Don Valley West, Eglinton-Lawrence, Willowdale, York Centre);
  • à Ottawa et dans l’Est de la province (Ottawa South, Ottawa West-Nepean, Ottawa-Orleans, Northumberland-Quinte West, Prince Edward-Hastings, Stormont-Dundas-South-Glengarry)
  • à Kitchener et dans le Centre Ouest de la province (Guelph, Huron-Bruce, Kitchener Centre, Kitchener-Conestoga, Perth Wellington, Wellington- Halton Hills).
Les néo-démocrates conserveraient tous leurs sièges actuels et gagneraient quatre nouvelles circonscriptions dans le Nord de la province (Algoma-Manitoulin, Thunder Bay-Atikokan, Thunder Bay-Superior North, Timiskaming-Cochrane ) et deux à Toronto (Davenport, York South-Weston). Ils pourraient aussi arracher Ottawa Centre aux libéraux.

Une majorité des circonscriptions provinciales s’aligneraient donc sur les circonscriptions fédérales. Le clivage observé à Toronto lors des élections municipales pourrait aussi se reproduire, alors que le centre-ville appuierait des plateformes centristes ou progressistes tandis que la banlieue voterait à droite. Ces projections suggèrent donc une triple hégémonie de la droite sur les gouvernements torontois, ontarien et canadien.

Le modèle utilisé ici est rudimentaire et doit être pris avec un grain de sel. Il ne tient pas compte de l’avantage électoral dont bénéficient habituellement les chefs de parti, les anciens ministres, les candidats sortants ou les candidats vedettes. De plus, les données révèlent une marge de victoire étroite (<5%) dans plus du quart des circonscriptions. Cela laisse beaucoup de place aux facteurs locaux et aux impondérables.

L’analyse sert quand même de signal d’alarme. Notre système politique confère énormément de pouvoirs aux gouvernants et le fédéralisme est leur principal contrepoids. Il permet à l’ambition de freiner l’ambition et limite les abus et la corruption qui résultent invariablement de la concentration du pouvoir.  En élisant trois niveaux de gouvernements animés par un même agenda conservateur, les Ontariens perdraient ce contrepoids et mettraient tous leurs œufs dans leur même panier.

Tim Hudak se joindra-t-il à l’expédition de pêche de Steven Harper et de Rob Ford l’été prochain? Les électeurs Ontariens ont jusqu’au 6 octobre pour y réfléchir.

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LE CHEVAL DE CALIGULA ET LA RÉFORME DU SÉNAT

6/4/2011

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On raconte que l’Empereur Caligula avait nommé Incitatus, son cheval favori, au Sénat romain. Notre premier ministre n’est pas allé si loin, mais la nomination de trois candidats conservateurs récemment rejetés par les électeurs a certainement choqué. La manœuvre était bassement partisane, nul doute, mais elle était peut-être habile. Harper a démontré, par l’absurde, l’utilité de réformer le Sénat du Canada.

Monsieur Harper s’intéresse au Sénat depuis les tout débuts de sa carrière politique au sein du Reform Party. Sa base albertaine réclame depuis longtemps un Sénat élu, égal et efficace qui renforcerait la représentation de l’Ouest dans les institutions centrales et qui ferait contrepoids à l’influence du Québec et de l’Ontario. L’enjeu est suffisamment important pour que l’Alberta ait fait élire ses propres aspirants sénateurs. En 1990, Brian Mulroney s’est même senti obligé de nommer deux d’entre eux, Stan Waters et Bert Brown, à la Chambre haute. Si les velléités réformistes de Harper étaient contrariées par sa minorité parlementaire, le dernier obstacle a été levé le 2 mai dernier. La question du Sénat surgira donc lors du Discours du Trône.

Le projet Harper

À quoi faut-il s’attendre?  Monsieur Harper ne peut changer le Sénat de fond en comble. Pour modifier la répartition des sièges, le mode de sélection des sénateurs ou les pouvoirs de la Chambre haute, il faut un amendement constitutionnel. La procédure est lente, lourde et hasardeuse. Elle demande l’appui formel de sept provinces représentant plus de 50% de la population du Canada. Entamer de telles discussions lancerait aussi une nouvelle ronde de négociations constitutionnelles avec le Québec. Pour les défenseurs du statu quo, c’est ouvrir la boîte de Pandore.

Dans ce contexte, la proposition du gouvernement est plus modeste. La convention actuelle veut que le Gouverneur général nomme les sénateurs sur recommandation du premier ministre. En théorie, rien n’empêche le premier ministre de consulter la population avant d’émettre ses recommandations. Il suffirait donc que ces « consultations » soient formalisées par un scrutin et qu’elles prennent place en même temps que les élections fédérales et nous obtiendrions, de facto, un Sénat élu. En réduisant le mandat des sénateurs à huit ans, l’institution rendrait compte à la population et deviendrait démocratique.

À première vue, l’idée est astucieuse. Elle semble éviter les hourvaris d’un amendement constitutionnel et mettre fin à l’une des grandes anomalies de notre système politique. On veut presque applaudir monsieur Harper d’avoir résolu un problème aussi ancien que la Confédération.

Réaction des provinces

Il y a pourtant du sable dans l’engrenage puisque le Québec et l’Ontario s’opposent au projet. En unissant leur voix,  les deux provinces centrales peuvent faire échouer les plans d’Ottawa.

L’Ontario n’a rien à gagner dans cette réforme. Les sièges des Communes sont distribués en proportion de la population, et la plus populeuse province du pays se méfie donc d’un Sénat plus égalitaire et plus efficace qui diluerait son influence. Dalton McGuinty 
suggère plutôt d’abolir la Chambre haute.

En principe, Jean Charest n’est 
pas opposé à une «modernisation» du Sénat. Le poids démographique de la Belle province décline, et une Chambre haute réformée pourrait compenser pour l’inévitable perte de sièges aux Communes. Elle pourrait aussi fournir des garanties pour la protection de la culture québécoise et de la langue française.  L’Accord de Charlottetown allait déjà dans cette direction. Le problème, c’est qu’Ottawa veut imposer sa volonté sans consulter l’une des communautés fondatrices du pays.

«Toute modification au Sénat met à risque l’équilibre créé lorsque le pacte confédératif a été scellé et c’est la raison pour laquelle ça demande une modification constitutionnelle et non pas une loi unilatérale adoptée par la Chambre des communes» 
déclarait le ministre Moreau.

Il y a de bonnes raisons de croire que le projet Harper est 
anticonstitutionnel et la province le contestera certainement devant les tribunaux. Le plus sérieux problème est probablement d’ordre symbolique. En faisant cavalier seul, Ottawa répèterait l’affront du rapatriement unilatéral de la constitution en 1982, un événement qui reste traumatique dans la mémoire collective des Québécois. Harper risque ainsi de ranimer le sentiment souverainiste et propulser le PQ lors des élections de 2013.

En même temps, on peut se demander si l’Ouest se satisferait d’un Sénat élu mais toujours aussi inégal. Dans le projet Harper, l’Alberta continuerait à détenir seulement six sièges, ce qui semble injuste considérant les dix sièges de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

La réforme ne modifierait pas les pouvoirs de la Chambre haute. Elle reste subordonnée à la Chambre basse. Certes, le Sénat peut initier ses propres projets de loi, mais ceux-ci ne peuvent avoir d’incidence financière et ils doivent ensuite être approuvés par les Communes. Oui, le Sénat peut opposer son véto à un projet de loi des Communes, mais cela ne constitue pas une motion de défiance à l’égard du gouvernement et le 
bill peut quand même être adopté par les Communes 180 jours plus tard. Dans ce contexte, le rôle du Sénat reste très limité. Il consiste surtout à peaufiner les projets de loi des Communes et à réviser les règlements adoptés par les ministères fédéraux. Historiquement, notre Chambre haute a aussi servi de lobby institutionnalisé, —aux frais des contribuables—, pour les intérêts d’affaire. Avant et après la réforme, le Sénat du Canada n’est pas le contrepoids que les Albertains appellent de leur vœux.

Tout compte fait, ce projet de réforme à la pièce risque de décevoir l’Alberta, d’attaquer l’Ontario et d’enrager le Québec. Il sèmera la zizanie pour une avancée démocratique négligeable. C’est aussi une occasion manquée pour commencer une véritable rénovation du fédéralisme canadien.

Terminons avec une question intrigante. Que fera monsieur Harper si les Québécois lui « conseillent » des sénateurs souverainistes? Acceptera-t-il de les recommander au Gouverneur général, ou violera-t-il la convention constitutionnelle qu’il espère instaurer? S’il veut réellement démocratiser le Sénat, le premier ministre n’aura guère le choix. Il devra reconnaître ouvertement la légitimité politique des  «partis séparatistes » qu’il attaquait encore hier. Nos concitoyens albertains sont fins connaisseurs de rodéos et de chevaux. Ils pourraient préférer Incitatus à un honorable sénateur Duceppe.

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La bataille de l'Ontario

5/23/2011

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Nous y voici.  Le Gouverneur général a finalement dissout le Parlement et la campagne électorale est lancée d’un océan à l’autre. Le temps fort de la démocratie canadienne a commencé et c’est le moment idéal pour les citoyens de participer à la vie politique du pays, non seulement en votant, mais aussi en se mobilisant et en faisant entendre leur voix. C’est l’un des objectifs du réseau social multipartisan 
À l’action.

Dans les prochains jours, nous serons bombardés par la propagande politiques et par les oracles des commentateurs politiques.  La volume et la qualité inégale de cette information pourront créer un certain état de confusion. On nous racontera qu’il y a un «momentum» ou un «vent» rouge, bleu ou orange soufflant sur le pays. Que les Canadiens, une indéfinissable entité collective, «veulent» ceci ou cela. On dira qu’une province est «d’humeur» conservatrice,  libérale, voire bloquiste.

Ces raccourcis sont parfois utiles, mais ils dissimulent un fait essentiel. Dans notre système électoral, tout se joue au niveau local. Les partis politiques luttent d’abord et avant tout pour gagner des circonscriptions. Or, il n’y a qu’une poignée de comtés qui sont vraiment en jeux. Par exemple, les Conservateurs ont toutes les chances de préserver leurs emprise sur les circonscriptions de l’Ouest, tandis que le centre-ville de Toronto restera probablement un bastion libéral. Si l’on exclut ces châteaux-forts, il reste peu de localités qu’une formation rivale peut espérer conquérir.  Du point de vue stratégique, ce sont ces quelques circonscriptions vacillantes qui importent le plus.

Les tactiques électorales des partis visent à séduire un électorat qui est  segmenté sur la base de quelques attributs sociologiques et qui est précisément localisé dans une cinquantaine de circonscriptions serrées. Si les médias décrivent souvent la lutte électorale en terme de pays, de provinces ou de régions brossés à grands traits, les partis eux, adoptent une approche microscopique qui profile les électeurs quartier par quartier.

Certes, le Québec et l’Ontario demeurent les principaux champs de bataille, mais ce n’est pas seulement parce qu’ils représentent 181 circonscriptions, soit 58% des sièges aux Communes. En fait, les deux provinces sont le centre névralgique de la campagne parce qu’elles comptent le plus grand nombre de circonscriptions 
volatiles. On peut donc s’attendre à ce que les chefs ratissent et quadrillent ces localités, qu’ils adaptent leur programme pour les séduire, et qu’ils y consacrent la majeure partie de leur budget publicitaire.

Définissons les circonscriptions volatiles comme celles où la marge séparant le vainqueur de son principal rival était égale ou inférieure à 10% de votes lors de la dernière élection fédérale.  Sur cette base, l’Ontario compte 31 circonscriptions volatiles. De ce nombre 13 sont très serrées puisqu’elles présentaient une marge de victoire égale ou inférieure à 5% en 2008. Voici donc un tableau des circonscriptions les plus chaudes et qui recevront une attention disproportionnée pendant la campagne.Toronto

La région métropolitaine de Toronto (
Greater Toronto Area) est généralement un bastion libéral et les principaux adversaires sont souvent néo-démocrates. Les conservateurs pourraient cependant faire une percée dans Eglinton-Lawrence et dans Don Valley West.
  • Beaches--East York. Maria Minna (LIB) représente cette circonscription depuis 1993. Elle fera face à deux nouveaux venus, Matthew Kellway (NPD) et  Bill Burrows (CON).
  • Don Valley West. Rob Oliphant (LIB) est le député sortant et mènera une chaude lutte contre John Carmichael (CON), sa Némésis de 2006 et de 2008. Nicole Yovanoff représente le NPD.
  • Eglinton—Lawrence. Joseph Volpe, un ancien candidat à la chefferie du parti libéral représente cette circonscription depuis 1988. Il avait arraché une victoire par la peau des dents en 2008, mais son adversaire conservateur,  Joe Oliver, est de retour et pourrait profiter des politiques Pro-israël de Harper pour marquer des points dans un secteur qui compte beaucoup d’électeurs juifs. Le candidat du NPD est encore inconnu mais sera probablement une quantité négligeable dans ce duel.
  • Parkdale—High Park. Un ex-ministre provincial et ancien candidat à la chefferie libérale fédérale, Gerard Kennedy, devra se battre pour conserver son siège. Sa principale rivale, Peggy Nash (NPD), était député en 2006 et candidate en 2004 et 2008. Le conservateur Taylor Train n’a aucune chance dans ce bastion progressiste.
  • Trinity—Spadina. Olivia Chow (NPD), une ancienne conseillère municipale et épouse de Jack Layton, a de bonnes chances de vaincre Christine Innes (LIB) qu’elle avait déjà affrontée en 2008.  Le nouveau venu, Gin Siow (CON) n’a guère de chance de se faufiler entre les deux candidates vedettes.
  • York Centre. L’ancien joueur de hockey et ministre Ken Dryden (LIB) représente cette circonscription  depuis  2004, mais rien n’est acquis. Mark Adler (CON), le fondateur du Canada Economic Club est un nouveau venu à surveiller. La banière du NPD sera portée par Kurtis Bayli, est un vétéran de la campagne de 2008.
La couronne de Toronto

Ces circonscriptions désignées par leur code téléphonique, le 905 , forment la «couronne de Toronto». C’est une région qui a connu un grand essor immobilier depuis les vingt dernières années. Ses petites communautés rurales sont ainsi devenues des banlieues pour les jeunes ménages non-syndiqués de la classe moyenne supérieure, incluant celles de nombreux canadiens d’origine asiatique et indienne. Ainsi, plus de 44% des résidents ont une langue maternelle autre que l’anglais ou le français dans la région de Peele. Ces électeurs tendent de plus en plus à voter conservateur, y compris sur la scène provinciale (depuis le gouvernement Harris), et c’est ici que les troupes de Stephen Harper espèrent faire le plus de gain.  On suivra donc de près les dix circonscriptions suivante:
  • Ajax—Pickering. Le député libéral de cette circonscription depuis 2004, Mark Holland fera face à Christopher Alexander (CON), ancien ambassadeur du Canada en Afghanistan. Jim Koppens est le candidat NPD.
  • Bramalea—Gore—Malton. Le député Gurbax Singh Malhi (LIB) représente cette circonscription depuis 1993. Il fera face à Baljit Gosal (CON), un candidat défait à plusieurs reprises sur la scène provinciale et fédérale, et à Jagmeet Singh Dhaliwal (NPD), un jeune ingénieur électrique.
  • Brampton West.  Le député libéral sortant Andrew Kania reprendra une lutte très serrée contre ses adversaires de 2008, l’ancien nageur olympique et avocat Kyle Seeback (PC) et le courtier d’assurance Jagtar Shergill (NPD).
  • Brampton—Springdale. La libérale Ruby Dhalla tentera de conserver le siège qu’elle occupe depuis 2004. L’homme d’affaire Parm Gill (CON) tentera pour une seconde fois de lui ravir la circonscription et la lutte s’annonce très chaude.  L’activiste Manjit Grewal arborera l’orange du NPD.
  • Mississauga South. Paul Szabo (LIB) représente cette circonscription depuis 1993 mais il est passé à un cheveux de perdre lors des dernières élections. Il affrontera l’ancienne adjointe du ministre des finances Jim Flaherty, Stella Ambler (CON), laquelle avait essuyé une défaite dans Bramalea—Gore—Malton en 2008. C’est une jeune activiste, Farah Kalbouneh qui représente le NPD.
  • Mississauga—Erindale. La lutte s’annonce très serrée entre le député sortant, Bob Dechert (CON) et Omar Alghabra (LIB), son adversaire de 2008 et l’ancien député de la circonscription entre 2006-2008. Mustafa Rizvi défendra les couleurs du NPD pour une seconde fois.
  • Mississauga—Streetsville. Bonnie Crombie (LIB) représente cette circonscription depuis 2008. Elle affrontera deux nouveaux-venus, Brad Butt (CON) et Syed Naqvi (NPD)
  • Oak Ridges—Markham. Une circonscription qui oscille entre deux partis. Le député conservateur Paul Calandra aura fort à faire pour protéger son siège contre Lui Temelkovski, l’ancien député libéral entre 2004 et 2008. Si Janice Hagan (NPD) mène une bonne campagne, elle pourrait ravir les votes de gauches dont les Libéraux ont besoin pour remporter la victoire.
  • Thornhill. Le tout nouveau ministre de l’environnement Peter Kent (CON) affrontera Dr  Karen Mock (LIB), une psychologue de l’éducation et une militante des droits de la personne. Un vétéran des campagnes de 2006 et 2008, Simon Strelchik, représente ici le NPD.
  • Vaughan. Le ministre des aînés et ancien chef de police Julian Fantino (CON) luttera pour conserver le siège arraché aux libéraux par 964 voix lors de l’élection complémentaire de novembre 2010. Pourra-t-il répéter son exploit et renforcer les assises conservatrices dans une circonscription traditionnellement rouge? C’est ce que semble penser son adversaire de novembre, Tony Genco, qui vient de retourner sa veste pour se rallier aux conservateurs. Fantino affrontera donc l’ancien conseiller municipal Mario Ferri (LIB).
L’est de la province

Lors des élections de 2008, seulement quatre circonscriptions de l’est de la province ont résisté aux Conservateurs. Les Libéraux ont remporté le sud d’Ottawa et Vanier tandis que les néo-démocrates ont remporté le centre de la capitale. La division des votes de gauche a cependant permis aux Conservateurs de l’emporter dans l’ouest d’Ottawa et dans Orléans.  Kingston et les Milles-Iles forment une enclave rouge depuis 1988. Il s’agit du comté de Peter Miliken, le populaire Président de la Chambre des Communes qui prend maintenant sa retraite. Qui lui succèdera?
  • Ottawa—Orléans. Cette circonscription bilingue et aisée est représentée par Royal Galipeau (CON) un défenseur des Franco-ontariens et ancien militant libéral qui s’oppose au mariage de même sexe et à l’avortement.  L’avocat David Bertschi tentera de ramener le comté dans le giron libéral. Le NDP est représenté par le militant anti-pauvreté John Courtneige.
  • Ottawa West—Nepean. L’ancien ministre et whip du gouvernement, le très symapthique John Baird (CON), devrait l’emporter même s’il aura fort à faire pour élargir l’étroite marge de victoire obtenue en 2008. Il affrontera Anita Vandenbeld (LIB), une experte sur les questions du développement démocratique international et des droits de la femme, et Marlene Rivier, une psychologue, syndicaliste et vétérante du NPD.
  • Kingston and the Islands. Un nouveau venu, Theodore Hsu (prononcer «choux»), chercheur en physique et courtier, tentera de défendre ce siège libéral contre une agente immobilière de Kingston, Alicia Gordon (CON), et contre l’artiste et activiste Daniel Beals (NPD).
Au nord de la province

Le nord comprend une importante minorité franco-ontarienne et son économie repose sur l’industrie minière et forestière, deux secteurs ouvriers qui sont fortement syndiqués.  C’est la seule région de la province dominée par les néo-démocrates, mais les libéraux les talonnent de près dans quatre circonscriptions
.
  • Kenora. Une circonscription atypique, la plus grande de la province et la seule au nord qui soit représentée par un conservateur, Greg Rickford. Roger Valley (LIB) tentera de reconquérir ce siège qu’il a occupé entre 2004 et 2008, mais il s’agit d’une véritable lutte à trois. Tania Cameron (NPD) avait obtenu plus de 20% des votes en 2008 et pourrait brouiller les cartes.
  • Sault Ste-Marie. Le néo-démocrate Tony Martin représente cette circonscription depuis 2004 et retrouvera Christiano Provenzano, son adversaire libéral de 2004 et 2006 dans une lutte qui s’annonce très serrée. Le candidat conservateur, Brian Hayes, est un analyste financier et ancien conseiller municipal. Ses chances sont limitées.
  • Sudbury. Glenn Thibeault est le député sortant (NDP) et affrontera deux nouveaux venus, Carol Hartman (LIB) et Fred Slate (CON). La marge de 2008 était serrée, mais avec le départ de l’ancienne ministre libérale Diane Marleau, Thibeault devrait pouvoir élargir sa base électorale.
  • Thunder Bay--Rainy River. Chaude lutte à prévoir. John Rafferty (NDP) a pu arracher cette circoncription aux libéraux de justesse en 2008, mais l’ancien député libéral Ken Boschkoff (2004-2008) revient à la charge pour reconquérir le comté. Ce duel ne laisse guère de place à la conservatrice Maureen Comuzzi-Stehmann.
  • Thunder Bay--Superior North. En 2008, le néo-démocrate Bruce Hyer a réussi à capturer cette circonscription libérale depuis 1988. Il devra maintenant affronter deux novices, l’avocat Yves Fricot (LIB) et Richard Harvey, un ancien conseiller municipal de Nipigon (CON).
L’ouest de la province

La plupart des circonscriptions de l’ouest de la province sont rurales, et elles tendent à voter bleu. En revanche, les comtés urbains offrent une carte électorale plus contrastée, avec des luttes à trois aux effets imprévisibles. En 2008, la division du vote de gauche a permis aux conservateurs de conquérir Oakville, Kitchener—Waterloo, Kitchener Centre et London-West. Le NPD a quand même préservé ses châteaux-forts (Windsor West, Windsor Tecumseh, London—Fanshawe) et arraché Welland aux Libéraux, lesquels se sont repliés à Guelph et dans London North Centre. Ces circonscriptions demeurent volatiles et pourraient réserver des surprises.
  • Guelph. Cette circonscription est libérale depuis 1993, mais le député sortant, Frank Valeriote (LIB) devra quand même résister au tir croisé d’un militaire à la retraite, Marty Burke (CON) et de la travailleuse sociale Bobbi Stewart (NPD). Le lutte s’annonce serrée.
  • Kitchener Centre. Le conservateur Stephen Woodworth affrontera à nouveau Karen Redman (LIB), l’ancienne députée de la circonscription entre 1997 et 2006. Ici aussi, quelques centaines de voix pourraient faire la différence. C’est un gérant de magasin et grand défenseur du logement social, Peter Thurley, qui représentera NPD.
  • Kitchener—Waterloo. Peter Braid, le député conservateur sortant, avait arraché cette circoncription par seulement 17 voix en 2008. Il retrouve maintenant son adversaire, le libéral Andrew Telegdi qui a représenté la circonscription de 1993 à 2006. Le candidat NPD n’est pas encore nommé, mais chaque vote qu’il ou elle recevra fera avancer la cause de la droite dans ce comté très volatil.
  • London North Centre. Cette circonscription schizophrène tend à voter bleu au niveau provincial, et rouge au niveau fédéral. Elle est actuellement représentée par Glen Pearson (LIB). Il affrontera deux nouveaux venus, Susan Truppe (CON) et German Gutierrez (NPD).
  • London West.  Cette circonscription oscille entre le rouge et le bleu. Le conservateur Ed Holder tentera de renouveller son mandat contre un novice libéral (le juriste Doug Ferguson) et contre  son adversaire NPD de 2008, Peter Lawrence Ferguson. Lors des dernières élection, la marge de victoire n’était que de 3,7%, ce qui rend téméraire toute prédiction.
  • Oakville. Le conservateur Terence Young défend son siège contre deux nouveaux venus: l’avocat Max Khan (LIB) et un doctorant en science politique de l’Université York, l’activiste James Ede (NPD).
  • Welland. Le député sortant Malcolm Allen (NDP) affronte son adversaire de 2008, Joe Maloney (LIB), ancien député de la circonscription entre 2004 et 2008. Leana Villella (CON) est une novice mais tout est possible dans ce comté très divisé.
Voilà donc, en quelques lignes, les circonscriptions ontariennes qui seront chouchoutées par les partis politiques dans les semaines à venir.

On remarquera que logique même de notre système électoral, aggravée par les progrès du profilage assisté par ordinateur, produit une politique extrêmement localisée. Je suis le premier à le déplorer. Notre système favorise les intérêts locaux et particuliers au détriment du bien commun, il donne un pouvoir disproportionné à certaines circonscriptions clefs, il pénalise les petits partis et gaspille le vote des électeurs qui les appuient.  Combinés, ces facteurs pourraient aussi contribuer à la chute du taux de participation.  Est-ce le moment de relancer le débat sur une réforme électorale et sur la représentation proportionnelle? Je le crois. Ce sera pour un autre billet.
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    Ce blogue est rédigé en français par Alexandre Brassard et traduit (bien sûr!) par l'équipe de Gaston Murdock. 

    Alexandre offre ses réflexions impromptues sur l'actualité politique au Canada et à travers le monde.  Vous pouvez aussi visiter le site original du Carnet d'Alexandre. 

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